L'Estonie pourrait acheter une alternative aux HIMARS américains en raison de retards de livraison
L'Estonie envisage d'acheter d'autres systèmes de missiles à longue portée de haute précision, car les États-Unis ne seront pas en mesure de livrer des M142 HIMARS dans les délais impartis.
Voici ce que nous savons
Dans une interview accordée à Breaking Defence, le ministre estonien de la défense, Hanno Pevkur, a déclaré que les retards dans l'exécution de la commande de HIMARS suscitaient de vives inquiétudes et qu'il n'y avait plus de temps à perdre. Si la situation n'évolue pas, Tallinn pourrait acheter un système similaire auprès d'autres fabricants.
L'Estonie a passé sa première commande de HIMARS en 2022, pour un montant de 200 millions d'euros. Le permis d'acquisition prévoyait six lanceurs HIMARS, 18 missiles ATACMS, 36 "paquets" GMLRS (six missiles chacun) et 72 "paquets" ER GMLRS, pour une valeur totale de 500 millions de dollars. Toutefois, les premières unités ne devraient être livrées qu'en 2025, ce qui est préoccupant.
Le système M142 HIMARS et les missiles ATACMS. Illustration : Mariusz Burcz
En fonction de la réponse de Washington aux demandes de l'Estonie, Tallinn attribuera la deuxième tranche de HIMARS ou changera de cap et choisira éventuellement une autre solution. La décision concernant la plateforme choisie sera prise dans "quelques mois".
Comme alternative, l'Estonie pourrait acheter le K239 Chunmoo coréen, comme l'a fait la Pologne, ou le système israélien PULS, qui a été récemment commandé par l'Allemagne. La décision finale sur ce choix sera prise dans les prochains mois.
Cette situation montre pourquoi les pays dotés de forces armées, même modestes, comme l'Estonie (7 000 hommes, dont 3 75 000 au sol), sont contraints de créer ce que l'on appelle un "zoo" de différents types d'armes.
Source: Breaking Defence
