Scénario contre le satellite : la Russie déploie de nouveaux leurres S-300/400 dans l'Extrême-Orient

La Russie met à jour son "système de camouflage visuel" dans l'Extrême-Orient en installant de nouveaux systèmes de défense aérienne leurres S-300/400. Cela est prouvé par des images satellites récentes de Google Earth analysées par un analyste OSINT connu sous le nom d'AS-22. Les photos montrent l'apparition de lanceurs leurres supplémentaires près de plusieurs unités anti-aériennes.

Images satellite de Google Earth. Illustration : Twitter
Ce qui est connu
- Le 1533e Régiment de Garde Anti-Aérienne a reçu deux leurres. L'un d'entre eux imite probablement un système S-300 remorqué, bien que l'absence de radar en fasse plus une pièce d'exposition qu'un outil de tromperie.
- Le 1534e Régiment de Missiles Anti-Aériens a un leurre similaire au S-300PS 5P85S. Mais encore une fois, il n'a pas de radar, ce qui signifie que même s'il était réel, il resterait une "décoration".
- La 24e Brigade de Missiles Anti-Aériens a acquis trois nouveaux leurres. Ils sont plus proches de la réalité, bien que le design soit encore trop "fin" pour être convaincant aux yeux des services de renseignement.

Images satellite de Google Earth. Illustration : Twitter
Malgré les tentatives d'améliorer le camouflage, l'efficacité de ces leurres est discutable. Ils ne sont toujours pas équipés d'éléments clés - principalement des radars - et jouent ainsi le rôle d'"entourage" plutôt que d'une véritable tromperie pour les satellites de reconnaissance ou les drones.
L'observation suggère qu'à l'avenir, la Russie pourrait améliorer ces modèles en ajoutant des éléments de lancement plus détaillés et possiblement en simulant des variantes de lanceurs moins courants.
À propos des systèmes S-300/S-400
Les S-300 et S-400 sont des systèmes de missiles sol-air russes à moyenne et longue portée conçus pour détruire des avions, des missiles de croisière et des missiles balistiques. Le S-300 a été développé en URSS dans les années 1970 et 1980, tandis que le S-400 est une version profondément modernisée qui a été adoptée en 2007. Les deux systèmes peuvent engager des cibles à des altitudes allant jusqu'à 30 km et à des portées allant jusqu'à 400 km (pour le S-400, selon le missile). Le système comprend des lanceurs (TEL), des radars, des postes de commandement et des véhicules de soutien. Le S-400 est considéré comme l'un des éléments clés du système de défense aérienne de la Russie et est activement exporté, en particulier vers la Chine, l'Inde et la Turquie.
Qu'est-ce que l'OSINT ?
L'OSINT (Open Source Intelligence) est un renseignement basé sur des sources ouvertes. Traduit de l'anglais, cela signifie "renseignement avec des informations ouvertes". C'est une méthode de collecte, d'analyse et d'utilisation de données qui sont publiquement disponibles : actualités, réseaux sociaux, images satellites, forums, registres, vidéos, sites web officiels, etc. L'OSINT est utilisé par les agences de renseignement, les journalistes, les analystes, les bénévoles et même les utilisateurs ordinaires d'Internet.
Au XXIe siècle, le rôle de l'OSINT a rapidement augmenté : grâce aux satellites, Telegram et Twitter, il est devenu possible d'enregistrer le mouvement d'équipements, la localisation des frappes ou de réfuter des fakes en temps quasi réel. La guerre en Ukraine est devenue un exemple frappant de l'efficacité de l'OSINT : des centaines de faits sur l'invasion russe ont d'abord émergé grâce à des analyses ouvertes.
L'avantage de l'OSINT est son accessibilité. L'inconvénient est la nécessité de vérification, car une source ouverte n'est pas toujours = fiable.
Source : Twitter