L'armée allemande doit être "en pleine capacité" d'ici 2029 : la Bundeswehr se renforce face à la menace de la Russie
Le général inspecteur de la Bundeswehr a ordonné l'acquisition rapide d'armes, le renforcement de la défense aérienne et l'augmentation des stocks de munitions. Tout cela - en prévision d'un possible conflit avec la Russie d'ici la fin de la décennie.
Ce que l'on sait
Carsten Breuer, le principal inspecteur militaire d'Allemagne, a signé un document définissant le plan d'action pour la Bundeswehr pour les cinq prochaines années. D'ici 2029, l'armée allemande doit être complètement équipée en armes, en matériel et en tout ce qui est nécessaire - du moins pour faire face à la menace de l'Est. Ce document est intitulé "Axes prioritaires d'amélioration de la préparation au combat", et sa mise en œuvre a été rendue possible grâce à l'assouplissement de la politique de la dette du pays.
Il s'agit d'un renforcement massif de la défense aérienne - en particulier pour se protéger contre les drones, qui figurent de plus en plus souvent dans les conflits. En priorité, il s'agit des systèmes à courte portée ainsi que des complexes à longue portée comme le Patriot. De plus, la Bundeswehr doit accroître sa capacité pour des frappes ciblées à plus de 500 km, afin de pouvoir "atteindre" l'ennemi profondément derrière les lignes de front.
Un autre point - prosaïque mais important : il faut plus d'entrepôts pour les munitions, car avec une guerre d'épuisement, il est impossible de se passer de réserves.
NATO, selon Reuters, insiste pour quadrupler les capacités allemandes en défense aérienne. À Berlin, on n'exclut pas le pire scénario. Selon les estimations de Breuer et d'autres représentants de l'Alliance, la Russie pourrait tout à fait rétablir son armée à un niveau suffisant pour attaquer l'OTAN d'ici 2029.
Des inquiétudes similaires avaient été exprimées à l'automne dernier. En octobre 2024, le chef du renseignement allemand BND, Bruno Kahl, avait averti : le Kremlin voit l'Occident, en particulier l'Allemagne, comme un ennemi - et ne exclut pas un possible conflit dans les années à venir. D'autant plus que l'Allemagne est le deuxième fournisseur d'aide à l'Ukraine en termes de volume.
Source : Reuters
