iCloud reste fermé : le Royaume-Uni réduit la demande de porte dérobée controversée à Apple

Par: Russell Thompson | aujourd'hui, 12:13
Apple refuse de transmettre les données iCloud aux services de renseignement britanniques Apple n'a pas cédé iCloud aux services de renseignement britanniques. Source: CSH

Après des pressions des États-Unis, les autorités britanniques ont abandonné leur demande d'intégrer une porte dérobée - un contournement technique de la sécurité - dans iCloud. Apple a restauré la disponibilité du service avec un chiffrement de bout en bout et poursuit son combat judiciaire pour le droit de ne pas affaiblir la protection des données des utilisateurs.

Voici ce que nous savons

Le gouvernement britannique a décidé d'abandonner l'idée d'obliger Apple à mettre en œuvre une porte dérobée - un accès spécial aux données iCloud chiffrées. En janvier, les autorités ont secrètement exigé que l'entreprise crée une capacité technique permettant d'accéder aux sauvegardes de n'importe quel utilisateur en vertu de la loi britannique sur les pouvoirs d'enquête, également connue sous le nom de "Loi sur la Surveillance". Mais une réaction sévère des États-Unis, y compris des avertissements de JD Vance et le risque de compromettre des accords bilatéraux, a contraint les autorités britanniques à faire des compromis.

Apple avait auparavant désactivé la Protection Avancée des Données, une fonctionnalité de chiffrement de bout en bout pour les sauvegardes iCloud, au Royaume-Uni et avait déposé une plainte auprès du Tribunal des Pouvoirs d'Enquête, arguant que les demandes des autorités britanniques violaient les droits à la vie privée des utilisateurs.

Parallèlement, le ministère britannique de l'Intérieur, qui supervise la sécurité et la surveillance, tente de trouver une solution de compromis pour sauver la face et ne pas compromettre les négociations clés avec les États-Unis sur la réglementation numérique et le développement de l'IA.

Pourquoi c'est important

L'accès forcé à iCloud menaçait non seulement la vie privée des utilisateurs, mais aussi la réelle coopération entre le Royaume-Uni et les États-Unis sur la technologie et l'IA. Si Londres avait obtenu un tel droit, cela aurait ouvert la voie à d'autres pays pour exiger des mesures similaires de la part des entreprises américaines. La situation démontre maintenant : la législation, même sous couvert de lutte contre le terrorisme, ne peut pas violer les droits fondamentaux et les traités internationaux.

Source : FT